Un petit tour du côté des grands manitous [PV Kanon Ryûga]

Un petit tour du côté des grands manitous . . .

• Premiére journée dans l'aréne, et notre lionne made in England n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'occuper de ses dossiers d'inscription et des derniéres finalités. Pour n'importe quel autre élève, farfouiller à travers les pages incompréhensibles de ce bloc de papiers aurait été un véritable enfer, une corvée de plus ! Pas pour Beth Clyndestria, à qui l'on avait bien apprit la gestion de ses petites affaires et entre autre l'autonomie renforcée. Elle n'avait même pas prit la peine de visiter l'établissement et l'extérieur, tout ce qu'elle connaissait du paysage, c'était ce qu'elle pouvait appercevoir de la fenêtre de sa chambre. Plutôt que de rencontrer ses camarades, elle préférait rester sur son lit, vérifiant ses documents avec une grande attention. Non pas qu'elle était perfectionniste, c'était comme ça qu'on lui avait apprit à faire c'est tout. Elle connaissait la disciple, la sanction et même si elle se rebellait souvent à la maison contre tout ce qu'on lui imposait chaque jour, elle ne pouvait pas effacer ces presque vingt années ou elle avait été formater. Une dernière touche de blanc sur un mot et voilà le travail enfin terminé pour aujourd'hui. Posé sur une table de chevet, un rêveil bleu qui ne lui appartenait pas, elle y jeta un rapide coup d'oeil.

* 16h20, la direction doit être ouverte. J'en aurai vite fini avec cette paperasse ! *

Elle pouvait peut être s'appliquer à sa tâche, elle n'y prenait pas particuliérement du plaisir. Elle travaillait parce que c'était comme ça et puis c'est tout, elle n'avait pas le choix. Beth avait conscience que sa fortune l'a garderai toujours à l'abri du besoin, mais elle n'allait pas lui enseigner la vie, ni l'instruire et l'aider à tenir une conversation, encore moins à savoir écrire. Pas besoin de chantage, pas besoin d'explication sur le dur avenir qui attendait nos jeunes, Beth savait qu'il fallait bosser, bosser dur et pour soi avant tout ! La jeune fille se leva de sa chaise, prit le dossier et sortit de la chambre en refermant derrière elle. Alors qu'elle déambulait dans les couloirs et escaliers sans connaitre parfaitement l'endroit, elle pu remarquer l'étrange silence qui régnait ici. Pas assez d'éleves pour ressembler à une école ? Qu'importe et pourquoi tant de questions ? Beth se sentait toujours plus à son aise seule, sans bruit et au calme.
Quelques minutes à peine après, la jeune fille s'engagea dans le fameux couloir ou l'on géré l'administratif. Une toute autre ambiance y régnait, on entendait papoter derrière les portes, même des rires si on tendait bien l'oreille. Son regard parcourait le long du mur, cherchant un indice sur les portes pour savoir ou remettre son dossier. Au bout du couloir, elle s'arrêta devant une porte ou il était inscrit " Mr Ryûga Direction ". Pas de doute, personne n'était mieux placé que le directeur pour répondre à ses questions. Si cet endroit semblait plus animé qu'ailleurs dans l'école, en revanche on entendait pas un bruit provenir de dérrière cette porte. Beth toqua deux fois puis attendit une réponse.

* J'éspere que c'est ouvert, je n'ai pas tellement envie de revenir.*

Désolé s'il y a des fautes, mon logiciel bug un peu mais je corrigerai ça vite promis.

Absolutely Cold Messages : 20 Date d'inscription : 14/12/2010

• Combien, trois secondes, quatre peut être ? Non... Une minute entière ? Attendre derrière cette porte semblait une éternité. En réalité, une voix avait bien permit d'entrer, une voix peu chaleureuse d'ailleurs. Mais Beth, qui à cause d'un ennuis mortel ne voyait pas le temps s'écouler, avait le sentiment d'être resté plantée devant cette fichue porte pendant de longues minutes. De plus, il ne faisait pas si chaud que ça dans le couloir. Oh bien sûr, les pièces qui se trouvaient derrière ces portes ne devaient pas manquer de chaleur, non, mais le couloir... Surtout quand on est debout, sans un mouvement. Dans sa tête, la jeune fille pensait en Russe, à quoi ressemblait ce directeur au ton disons... légèrement agacé ? Sans se dire que c'était important, elle poussa la porte. Elle pouvait constater que en effet, il faisait bien plus chaud dans les bureaux que dans les couloirs. N'étant actuellement pas en cours, Beth n'avait pas vu l'intérêt de revêtir son uniforme. Sachez qu'elle n'avait pas d'avis particulier sur la chose en question, pour elle c'était le règlement, pas plus. Vêtue d'une simple robe blanche manches longues à dentelles , d'un foulard rouge et d'une paire de collant satiné, pas étonnant qu'elle finissait par grelotter. Or, dans sa chambre à elle, la température le permettait. Elle referma la porte derrière elle et ne fit pas un pas de plus. Elle se tenait là, devant le directeur, sans un sourire, mais l'air naturel, simple, pas même intimidé.

« Bonjour Monsieur. »

Dit elle avec sa voix étonnement douce et mélodieuse qui laissait penser qu'elle avait un niveau plus que correcte en chant. Par ailleurs, Beth eu le temps de découvrir qui dirigé l'établissement dans lequel elle avait presque hâte de reprendre les cours, au risque d'y mourir. Il avait l'air grand, en tout cas, il se tenait droit sur son fauteuil. A croire que M. Ryûga était né pour devenir directeur. Il semblait être aussi habillé convenablement et ses lunettes soigneusement posé sur son nez lui donnait un air studieux, responsable. Passons les détails, il valait mieux ça qu'un gros rustre au visage écarlate, planquant dans son casier une bouteille d'alcool fort, et hurlant sur n'importe qui à n'importe quelle heure et pour n'importe quoi. Non, notre petite ange sans auréole ne connaissait rien de cet homme, mais l'habit du moine en tout les cas était très convainquant pour une messe. Était il pour autant bon pratiquant ? Il ne fallait pas attendre des semaines pour percer le secret, surtout pas pour la petite tête blonde, qui elle même portant un costume d'ange, n'en était pas un pour autant. Après une brève analyse du personnage, Beth reprit, bras le long du corps :

« Pardonnez-moi de vous déranger, je m'appelle Beth Clyndestria, je suis arrivée il y a peu avec un dossier d'inscription incomplé. »

De sa main, elle désigna le document.

« J'ai moi même pris la peine de le terminer, je viens vous le remettre et vérifier que tous y est sans faute. »

Elle regarda de nouveau l'homme assit face à elle. Elle n'était peut être pas la fille la plus souriante du pensionnat, ni la meilleure camarade, mais elle était polie, éduquée et mature. Même si cet endroit ne lui plaisait pas tellement, il ne lui plaisait pas moins que son manoir à Londres ou sa famille ne parlait qu'argent et réputation. Elle était rebelle en ce qui concernait le mode de vie constant des Clyndestria, en surface, elle avait tout d'une fille modèle.

Absolutely Cold Messages : 20 Date d'inscription : 14/12/2010

Les épaules carrées, à l'apparence si solide qu'on lui faisait porter le monde à lui tout seul. Derrière une femme stupide de par sa nature et de par son sexe, il se devait de montrer la bonne voie. Le bon chemin. La meilleure façon de controler les choses. Parce qu'en fait, tous les deux, ils parvenaient à une sorte d'osmose. Controler l'école, rassurer les parents, former les élèves. Une destinée parfaite, une destinée magique. Mais lui il n'avait été qu'un traitre, un amoureux tragique.
Alors de jeune homme, il était devenu patriarche, s'élevant par sa stature et controlant le monde pour se sentir mieux. Derrière ses lunettes à montures noires, Kanon Ryûga se protégeait lui même. De tout. De tous. D'elle. De sa femme. De son fils.

Alors pas le droit de sourire sincèrement, vous comprenez? Parce que Kanon n'est pas un homme blessé, mais un homme blessant. Toute une nuance, affichée dans très peu de sentiments.

Et cette petite demoiselle, qui l'interpelle , de sa voix fluette, de ses grands yeux bleus. Il en a vu passer des comme elles, des princesses au ton cérémonieux. Et ce bonjour qu'elle lui accorde, il en avait entendu des centaines dans sa carrière. Pas trop de politesse non plus. Le charme de l'adolescence, l'impertinence des occidentaux. Mais pas trop d'insolence, la douceur de l'éducation, le sexe faible dans toute sa condition. Et ses cheveux, sa longue toison dorée qui avait la meme couleur que sa seule famille. Que le Gail. Que le fils stolenfield.

Kanon il la dévisage. Poliment. Avec cet air professoral qui affiche qu'il la connait cette chanson. Parce que vous, nous, eux, tous ces adolescents, ils ont toujours été pareils, ils se sont tous crus différents.

Alors ses lèvres prennent l'air plus doux, et l'un coin remonte en se voulant bienveillant.

Bienvenue, Mademoiselle Clyndestria. Sachez que votre division est gérée par ma collègue. Mais soit, puisque vous êtes là, jetons y un coup d'oeil.

Le proviseur se redresse et saisit le dossier. Le feuilletant , il observe franchement la jeune fille afin d'observer ses réactions. Il se targuait de pouvoir discerner toutes les nuances d'une personnalité en un seul entretien. Sa condescendance inconsciente envers l'engeance adolescentes, n'avait presque aucune limite. Mais il faisait son travail. Meme bien son travail. C'était le genre à se sacrifier pour un élève. Parce que c'est la justice.
Mais est-ce qu'il le ferait pour son fils?

Hm... Comme je le pensais, ce dossier a été traité par la co-directrice West. Patienter quelques instants... Je vais récupérer le dossier incomplet dans son bureau. Et profitez en pour remplir cette fiche de renseignement à destination de votre professeur principal.

Joignant le geste à la parole, il lui tendit un feuillet simple contenant les informations idiotes qu'avait absolument tenu à connaitre le professeur d'histoire. Lui même se rendait dans le bureau d'Heather, en esperant que tout soit rangé. Pour une fois.

• Lorsque le directeur se leva de son fauteuil, Beth pu enfin confirmer ce qu'elle pensait. C'était un directeur « beau », dans le sens ou il n'avait rien à voir avec le stéréotype du parfait connard de base, pervers et au regard vitreux. Ce n'était qu'un premier avis, et Beth sentait déjà en cet homme quelqu'un de mystérieux. Il ne semblait pas très bavard, avait tout d'un solitaire, peut être se trompait elle. Quand M. Ryûga lui tendit une feuille d'informations à compléter, une pensée traversa la jeune fille. « Encore de la paperasse ? C'est pas vrai... ». Mais elle se contenta de saisir la fiche sans rien dire, hochant simplement la tête, non sans un visage peu enthousiaste. Quand le directeur s'absenta, son regard azur parcouru la pièce un court instant. Impeccable, c'était le mot qui définissait bien l'état de ce bureau. Elle n'hésita pas à prendre place sur la chaise placée de l'autre côté du bureau et se pencha sur cette feuille, une corvée supplémentaire. Il fallait voir les questions posées, un véritable interrogatoire, inutile, mais que tout les établissements possédait, sans doute pour en apprendre davantage sur les pauvres et simplets élèves. Peu importe, sans rechigner à sa tâche, la jeune fille s'activa, essayant de ne pas trop réfléchir à certaines questions, comme par exemple: - « Sur une échelle de 1 à 5, de combien évaluez vous votre niveau de participation en classe », ou plus idiot encore « Pensez vous que l'éducation physique soit une matière importante dans votre formation ? ». L'envie d'y inscrire en gros et en gras « CES QUESTIONS SONT T'ELLES FALCULTATIVES » l'a démangeait, mais elle n'en fit rien fort heureusement.

*Comme si c'était important de savoir tout cela, j'espère que mon professeur principal ne fera nullement attention à mes réponses.*

Il fallait dire que sa franchise avait de quoi en étonner certain. Elle avait ce don de dire les choses et parfois si directement qu'elle pouvait commettre, non sans une indifférence profonde et affolante, ce que l'on appelait « une boulette ». Depuis le bureau voisin, Beth pouvait entendre le directeur farfouiller à droite et à gauche, cherchant sans doute son dossier. Espérons pour l'amour du ciel qui ne soit pas égaré, recommencer avec toutes ces questions... C'était un travail long et Beth voulait en finir avec ça au plus vite. Sa fiche d'information terminé, Beth pu remarquer sur le bureau, une photo encadrée à demi-tourné vers le fauteuil. C'était celle d'un enfant dont le visage ne disait absolument rien à la jeune fille. Serait-ce ce cher directeur dans sa plus tendre jeunesse ? Quel drôle d'idée. Son neveu, son fils ? Un fils... Pourquoi pas. Il semblait plutôt jeune ce directeur mais après tout... Sa vie privée ne regardait que lui.